Cercle Généalogique Poitevin
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Armand Jean du Plessis
Cardinal de Richelieu

Prélat et homme d'État français D'après une tradition du Poitou il serait né au château de Richelieu (Indre et Loire). En fait il est né à Paris le 9 septembre 1585, il y décèdera en 1642.

Son père était prévôt de l'Hôtel et grand prévôt de France en 1578, ce qui lui permit de tenir entre ses mains la direction de la police et de la justice à la cour de Henri III. A sa mort en 1590, le futur cardinal, âgé de cinq ans, fut élevé par sa mère, Suzanne de La Porte. Il reçut au château familial quelques rudiments de grec et de latin jusqu'à l'âge de douze ans. En 1597, son oncle Amador de La Porte le conduisit à Paris, où il commença des études plus approfondies.

Destiné à la carrière des armes, il fut obligé d'abandonner en 1605 lorsque son frère Alphonse qui devait devenir Evêque de Luçon préféra entrer dans un monastère. Armand Jean commença donc précipitamment des études de théologie jusqu'à ce qu'il fût nommé évêque de Luçon par le roi, en 1606. Le pape lui accorda l'investiture canonique en 1607.

Malgré son manque de vocation religieuse évident, Richelieu observa à la lettre les décrets du concile de Trente, qui plaçaient le succès de la Réforme catholique entre les mains des évêques.

Richelieu et le Roi

En 1614, il se fait élire député du clergé poitevin aux états généraux qui devaient se tenir à Paris. Au sein de cette assemblée, dont la régente Marie de Médicis souhaitait obtenir l'appui, Richelieu fut désigné pour être le porte-parole de son ordre. À ce titre, il prononça l'allocution finale, le 23 février 1615, au cours de laquelle il fit un éloge appuyé du gouvernement. Marie de Médicis le nomma, en novembre 1615, au poste d'aumônier de la future épouse de Louis XIII, Anne d'Autriche. Ce qui lui permit de siéger au Conseil du roi en 1616.

Concino Concini aventurier italien et favori de la Régente très décrié par la haute bourgeoisie et le peuple parisien fut assassiné lors d'un simulacre d'arrestation le 24 avril 1617. Le jeune Louis XIII en a été l'instigateur. Dès ce moment, Marie de Médicis et son entourage furent écartés. Richelieu dut s'exiler dans son diocèse.

Cet éloignement fut de courte durée et contribuant au rapprochement de Louis XIII et de Marie de Médicis, il passa aux yeux de tous pour un fin négociateur. Rentré dans les bonnes grâces du souverain et il devint cardinal le 5 septembre 1622 . Marie de Médicis parvint à convaincre son fils de faire revenir Richelieu à son Conseil, ce qui fut fait le 29 avril 1624.

Une main de fer

Dès son retour aux affaires, ses premiers objectifs furent la lutte contre les protestants, qu'il considérait comme un véritable "État dans l'État" et contre la noblesse qui, oubliant ses devoirs, ne cessait de comploter contre le ministère.

En 1626, il fit interdire les duels et exécuter tous ceux qui tentèrent de comploter contre lui ou le roi comme le comte de Chalais, qui avait trempé dans une conspiration.

Richelieu organisa le siège de La Rochelle où les protestants bénéficiaient du soutien des Anglais et du duc de Buckingham; la ville se rendit le 28 octobre 1628. La paix d'Alès (1629) confirma la liberté de culte et l'égalité civile accordée aux protestants par l'édit de Nantes.

Il entra en conflit avec le Saint-Siège pour avoir appliqué un impôt foncier au clergé. Pour financer ses guerres, il augmenta la pression fiscale provoquant un mécontentement du peuple, souvent attisé par la noblesse.

Malgré ses réticences à l'égard du personnage, qu'il savait ambitieux, Louis XIII avait besoin d'un homme tel que Richelieu. Il le soutiendra au cours de la fameuse journée dite des "Dupes" le 11 novembre 1630 et au cours de laquelle il désavouera Marie de Médicis, qui dut s'exiler définitivement.

Après un procès des plus expéditifs, le Cardinal fera décapiter en 1632, le duc de Montmorency, qui s'était révolté en Languedoc. En 1641, le comte de Soissons, vainqueur des troupes royales à la bataille de La Marfée, fut tué, probablement par un agent du cardinal. Enfin, en 1642, le jeune Cinq-Mars, qui avait élaboré une conjuration financée par l'Espagne, fut exécuté en place de Grève.

Les guerres

Depuis le début du XVIe siècle, la politique étrangère des souverains français était dominée par leur rivalité avec les Habsbourg, dont les possessions, en Espagne, en Italie, dans l'Empire et aux Pays-Bas, menaçaient le royaume d'encerclement. Sachant qu'un nouveau conflit était inévitable, Richelieu eut la prudence d'attendre une dizaine d'années que la cohésion du pays et l'état des finances soient suffisants pour mener une lutte qui s'annonçait encore longue.

Il conduisit une lutte d'influence contre les Habsbourg, en finançant l'effort de guerre de Gustave II Adolphe de Suède et des princes protestants allemands, puis en obtenant l'alliance des Provinces-Unies. Richelieu put ainsi consolider les abords des frontières, en particulier grâce à la citadelle de Pignerol, dans le Piémont, qu'il prit aux Espagnols en 1630, et surtout avec la Lorraine, qu'il fit occuper en 1633.

Richelieu convainquit Louis XIII d'entrer en guerre le 19 mai 1635. Les troupes royales essuyèrent de cuisantes défaites. C'est seulement à partir de 1640 que les troupes de Louis XIII prirent Arras (le 10 août) et bénéficièrent de la révolte simultanée de la Catalogne et du Portugal. Le début des années 1640 vit la fin de la prépondérance espagnole et le début d'une domination française, qui allait se poursuivre jusqu'à la fin du XVIIe siècle.

Sa disparition

Sa mort le 4 décembre 1642, fut accueillie avec soulagement, tant était grande son impopularité. Pourtant, son œuvre fut assez tôt reconnue par la postérité, qui y vit une étape importante dans la construction de l'appareil d'État et dans l'essor d'un rayonnement international que tous les régimes tentèrent de perpétuer. Curieusement cet homme, un des plus riches de son époque (20 millions de livres) ne désirera jamais se mettre en avant


Tombeau de Richelieu dans la Chapelle de la Sorbonne


Il sera à l'origine de la construction du Palais Royal en bâtissant le Palais Cardinal qu'il offrira au Roi pour bien lui montrer qu'il ne désirait pas être au-dessus de lui. Il restaurera et agrandira la Sorbonne et bien sûr créera l'Académie Française en 1634.


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